Notre histoire

Notre histoire peut se résumer en 3 actes importants :

  1. Une naissance peu ordinaire
  2. Un fonctionnement original
  3. Une initiation aux œuvres lyriques

Une naissance peu ordinaire

Bien que le Cercle lyrique soit une tradition dans toutes les villes où existe un opéra, l’idée à Strasbourg est ramenée à l’époque par Alain LOMBARD, de retour des U.S.A., qui soumet à Louis OSTER, alors avocat de l’Opéra du Rhin, l’idée de créer une Guilde soutenant le Théâtre, à l’instar de celle qui existe à New York, au Metropolitan Opera.

Nous sommes dans les années 80 où, exerçant en tant que Bâtonnier, Louis OSTER mit en place les structures d’une telle Guilde, mais ne put en assumer les charges de Président, trop prit par son travail par ailleurs ». La nouvelle Guilde n’existera que quelques mois. Deux autres rencontres vont conduire à la création du Cercle lyrique de Strasbourg. « Lors d’un dîner à Mannheim, dans le cadre d’une soirée musicale, le hasard voulut que Louis OSTER se trouva à côté de Wolfgang WAGNER, petit-fils de Richard, et Directeur du Festspielhaus de Bayreuth. Celui-ci lui suggéra de créer un Cercle Richard Wagner à Strasbourg. Peu enclin à répandre une culture musicale pro-germanique, Louis OSTER pensant alors aux anciens cercles Richard Wagner, déclina la proposition.

C’est lors d’un voyage à Paris avec le Directeur de l’Opéra du Rhin, René TERRASSON, qu’est à nouveau évoquée la nécessité d’un Cercle Lyrique à Strasbourg. Louis OSTER, ne voulant pas revenir sur l’idée première d’une Guilde, rapporte à son ami, son entrevue avec Wolfgang WAGNER, sa proposition de Cercle lyrique Richard Wagner et ses réticences à une telle appellation. Ce dernier, moins dubitatif, s’exclama : « mais pourquoi donc ? Richard WAGNER est une étape dans la musique;  il se situe au centre de la musique contemporaine, à mi-chemin entre Monteverdi et Pendericki ! ».

Louis OSTER se laissa persuader. L’idée est définitivement adoptée d’un cercle Richard Wagner pour le rayonnement de l’art lyrique en Alsace. Et l’adhésion unanime au Comité d’Honneur de toutes les personnalités politiques et culturelles de l’Alsace balaya les derniers doutes quant à une dénomination à forte connotation. Cette confusion devait par ailleurs se révéler totalement erronée, les Cercles Richard Wagner étant nombreux dans le monde, très ouverts et fort dynamiques grâce à l’action de Wieland et Wolfgang WAGNER. Et puis, est-ce le hasard, le dernier écusson qui apparaît sur la maison de Richard WAGNER à Wahnfried, bombardée, est celui de la ville de Strasbourg.

Le 20 mars 1985, le Cercle Richard Wagner pour le rayonnement de l’art lyrique en Alsace est créé et, après trois mois déjà, il comptait déjà 500 adhérents. Aujourd’hui, il en compte environ 400.

Un fonctionnement original

Les raisons de ce succès sont simples : l’art lyrique est une tradition en Alsace, mais aussi le Cercle a su aller vers un public décloisonné, démentant ainsi les clichés d’élitisme habituels, en proposant des prix intéressants (la cotisation annuelle est de 40 € pour un membre actif – 65 € pour un couple et 12 € pour les jeunes moins de 20 ans et les étudiants et plus de 80€ pour les membres bienfaiteurs).

Cette adhésion permet d’assister avec un tarif réduit sur les abonnements aux spectacles de l’Opéra National du Rhin, de tarifs préférentiels aux concerts de l’Orchestre Philarmonique de Strasbourg, de l’Ajam, de l’Amia.

Comme le voulait sa vocation première, le Cercle Richard Wagner vient en soutien à l’Opéra National du Rhin et œuvre ainsi en étroite collaboration avec lui.

Initiation aux œuvres lyriques et musicales

Mais, ce que le Cercle Richard Wagner propose d’original et d’inédit, réside en fait dans l’organisation de tout un programme de spectacles extra-régionaux, soirées, week-ends ou séjours musicaux, dont les déplacements se font essentiellement en car. Cette formule de voyage, pour de simples soirées au départ, a remporté un succès immédiat grâce à ce qui semblerait une idée ingénieuse : décharger les adhérents de tout souci d’intendance, parfois pénible : le stationnement, le voyage en voiture personnelle…

Mais, surtout, et c’est là le grand intérêt de ces voyages, le trajet est mis à profit pour procéder à une étude du compositeur, de l’œuvre qui va être représentée, grâce à de petites conférences, des vidéos, une documentation assez complète et ludique concernant non seulement l’opéra, mais également l’histoire de la ville et des environs, de la région et des monuments ou musées à visiter.

Une façon intelligente de faire d’un « voyage-plaisir » un « voyage- connaissance », suivi très souvent, de débats passionnés. Fort de ce succès, le Cercle Richard Wagner est en mesure de proposer, à l’heure actuelle, et malgré les contraintes sanitaires dues au Covid, des voyages et des séjours dans les capitales européennes, à l’occasion de Festivals tels que Bayreuth, Donizetti à Bergamo, Verdi à Parme, ou des représentations exceptionnelles (Festspielhaus Baden-Baden, Karlsruhe, Metz).

Bien sûr, les séjours sont également mis à profit pour visiter les demeures des compositeurs, les musées, les coulisses des théâtres…

Un dernier point et non des moindres de cette réussite étonnante et qui perdure, le Cercle Richard Wagner est le plus grand de France et accueille également des adhérant d’autres régions, une direction qu’on qualifierait volontiers de « locomotrice ».

Louis OSTER est un passionné d’opéra : il a écrit à 23 ans son premier ouvrage : « Les opéras du répertoire courant » analysés et répertoriés. Celui sera suivi d’ouvrage sur les opérettes intitulé « Guide résonné et déraisonnable de l’opérette et de la comédie musicale ». Un ouvrage sur l’opéra intitulé « Le charme opéra » et un ouvrage sur les ballets, en collaboration avec Jean Vermeil.

Me Louis OSTER, notre Président d’Honneur, toujours présent parmi nous